Premier film de Kim Ki-duk que j’ai l’occasion de voir, printemps été automne hiver... et printemps fut ma petite surprise de fin de soirée.
Je l’ai découvert un peu au hasard en flânant sur un top 100 de films. Le titre à rallonge m’avait fait de l’oeil, mais pas d’une bonne manière au départ. Trop littéral, trop long à mon goût. Et le synopsis appuyait l’idée qu’il ne se passerait pas grand chose. Bref, j’étais partie avec des à prioris qui se sont dissipés dès les premières minutes (comme pour beaucoup de gens je crois ?!).
Petit bijou de contemplation, le film nous transporte dans le quotidien d’un moine et de son disciple. Cruauté d’enfant, leçons du maître, bêtises de jeunesse, pardon du maître... Le tout au fil des saisons.
Et c’est beau ! Visuellement le cadre est magnifique. Le temple au milieu de l’eau, la cascade, le bout de forêt. Cette atmosphère quasi-pure est renforcée par le silence. Les personnages du film ne parlent pas énormément et là où on pourrait penser que le film serait lonnng et un brin soporifique à cause de ça, il gagne au contraire en force.
On apprécie de voir les personnages évoluer dans cette nature. On adore la musique qui les accompagne. On observe leur départ et comme le maître on attend.
Il y a beaucoup de subtilité dans l’évocation de sujets difficiles. Jamais on ne tombe dans le pathos et la colère des personnages n’est qu’un petit clapotis. Tout se fait dans l’acceptation, par les personnages, par le lieu, par les plans qui amènent toujours à faire un pas de côté.
Bref, ce film se résume par la poésie, la simplicité, la contemplation.
Maiiiis, je préfère rester assez vague sur cette critique, de peur de spoiler.
Le film est à voir sans en savoir trop d'avance.
Donc ne pas hésiter !