Cinq courts métrages qui se suivent, un par saison, sur cinq époques, et sur cinq âges différents, d’un moine bouddhiste, isolé dans une maison flottante sur un lac au milieu des montagnes forestières, temple qu’il partage avec son maitre puis avec son disciple. Un péché, un thème de vie, et une leçon de sagesse pour chaque épisode nous est servi tout en actes, en poésie, en sentiments, en violences ou en délicatesses, tout en tissant la continuité cyclique de la spirale de la vie, à la fois transcendante et inscrite dans l’éternel recommencement.
La poésie de ce film Coréen prend d’emblée le pas sur la narration, où tout se déduit en un minimum de dialogues, se traduit dans l’intimité des évocations, des comportements, des codes et des symboles très asiatiques. Les critiques généralement béates d’admiration me paraissent excessives là où l’excès de sagesse orientale, surtout que l’on souhaite voir, voile tout de même une certaine naïveté lyrique. La splendeur des décors et des images au milieu de cette touchante et instructive œuvre de sensibilité en font néanmoins un spectacle sympa.