Priscilla
6.1
Priscilla

Film de Sofia Coppola (2023)

Voir le film

C'est fascinant le deux poids deux mesures.


En voyant le film, j'ai pas pu m'empêcher de penser à Suzanne Lindon qui a fait exactement le même film (Seize Printemps) d'une petite lycéenne entamant une relation amoureuse avec un homme majeur. Toute la France l'a renier pour une pseudo-propagande pédophile qui n'existe pas (y'a un bisou, et la fin est belle).


Mais Sofia Copolla qui fait la même chose en plus tendancieux, là non, c'est une grande œuvre féministe de notre temps. Et béh.


Alors oui, c'est du Sofia Coppola comme on aime (si on aime le style) donc on retrouve le même enchantement en terme de mise en scène et d'esthétique que dans tous ces autres films, notamment les plus célèbres. Ce qui veux dire qu'on ne peux que parler avant tout d'un ressenti esthétique, d'un moment hors du temps, et d'un désir de faire partie du monde qu'elle met en scène. Les fans de Coppola (dont j'ai été) ont tous ce lien, presque fétiche, de vouloir être au Japon parce que Lost in transaction, d'être dans une bande parce que Bling Ring ou d'être dans une sororité parce que Les Proies ou Virgin Suicides. Sofia Coppola a ce truc un peu comme Winding Refn a le truc de nous donner envie d'être à l'intérieur des univers qu'ils filment à condition d'y être sensible.


Et c'est pareil ici, en filmant le tout en voulant nous inviter dans une relation ambiguë comme si c'était pareil que l'hôtel de Lost in Transaction, ca n'arrange pas le problème tendancieux du film. Alors encore moins si on est pas sensible à son cinéma.


Malgré tout, j'ai quand même préféré Seize Printemps, c'est dire, qui lui au moins est non seulement une fiction mais qui se termine bien malgré le même thème abordé (l'amour impossible pour ne pas dire plus) et que ce soit un premier film, et que bon, j'aime bien les films que les gens détestent. Par contre, si vous avez détestez Seize Printemps, et que Sofia Coppola n'est pas votre tasse de thé, c'est vous dire le sale moment que vous allez passer !

Tricia_Takanawa
1
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le 11 janv. 2024

Critique lue 44 fois

Tricia Takanawa

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