Le choc a été rude quand j'ai vu Mr. Smith, le méchant über-badass de Matrix se trémousser sur du disco en talon haut et robe à paillettes. Passé ce premier traumatisme, je peux enfin m'atteler comme il se doit au visionnage de ce Road-Movie Burlesque.
Si parfois, le caractère excentrique de ses trois travelos qui ferait passer Vincent Mcdoom pour un modèle de virilité, a de quoi agacer, "Priscillia, folle du désert" a cette capacité à mettre de bonne humeur. Entre les paysages australiens, des scènes aux allures psychédéliques, les dialogues décalé et les quelques gags typés "choc des cultures" (qui, pour une fois, sont assez réussi), on peut dire que tout est réuni pour faire un bon film.
Le pitch de départ aurait pu faire craindre le pire et aurait facilement pu tomber dans le graveleux et la provocation facile. Heureusement, "Priscilla, folle du désert" a été traité de façon intelligente, notamment dans l'écriture des personnages. Si vous ne vous appelez pas Christine Boutin ou Frigide Barjot, alors vous vous devez de voir ce film.