Peu connu en France, comme la plupart des films traitant du baseball, que les distributeurs de l'hexagone hésitent à exploiter, vu la faible popularité de ce sport par chez nous. "Prisonnier de la peur" est pourtant loin d'être un simple biopic d'un joueur de baseball.
Il s'inspire de faits réels arrivé au joueur Jim Piersall atteint de troubles du comportement. "Prisonnier de la peur" dramatise surement exagérément la réalité des faits, mais cela donne un film puissant sur la folie et le harcèlement morale et professionnel. La folie psychiatrique, thème que l'on retrouve régulièrement au cinéma des années 50 et 60 ("Le poison" (1945), "Les sentiers de la gloire" (1957), "Shock corridor" (1963), ...).
Si ce film n'est pas entré dans les anales de l'histoire du cinéma, il aligne pourtant une belle brochette de jeunes talents qui vont tous avoir une belle carrière : Alan Pakula, qui n'a que 29 ans produit ici son premier film, avant de devenir le célèbre réalisateur des "Hommes du président" (1976); Robert Mulligan, habitué des série TV, signe ici son premier film pour le cinéma, avant son chef d'oeuvre "Du silence et des ombres" (1962). Signalons aussi la prestation d'Anthony Perkins, qui a certainement du frappé l'esprit d'un certain Mr Hitchcock pour jouer son psychopathe dans "Psychose" à peine 3 ans plus tard. Le tout s'appuyant sur une impressionnante prestation (encore une fois) de Karl Malden auréolé du récent succès de "Baby doll" d'Elia Kazan".
Un film qui mérite le détour !