Qui est le père et qui est le fils ? De toute évidence Papa souhaite vivre par procuration ce à quoi il n'est pas parvenu et, dès son plus jeune âge, il entraîne son fils - doué et prometteur mais déjà dissimulant une angoisse de l'échec qui annonce la suite logique.
Le père semble peiner à se différencier de sa progéniture, employant constamment "On" pour qualifier : Lui même, le fils ou l'entité qu'il croit former avec ce jeune homme.
Un cordon ombilical paternel, celui de la réussite à tout prix, de la réparation de ses propres incapacités, du triomphe via sa descendance : Le métier de père autoritaire et abusif n'est pas facile tous les jours.
Le résultat est plus qu'évident, fiston craque nerveusement. De nos jours on appellerait ça un burn-out. Pas très grave puisque les deux hommes vont tirer des leçons de l'épisode et par le biais de l'analyse la phrase-clé tombe "Sans lui je ne serais pas là".
Là, c'est l’hôpital psy où le joueur de base-ball tente de soigner son mal-être. Étonnant d'ailleurs que l'on ait pensé à la parole en dernier recours.
Dans l'ensemble ce film est aboutit, assez bien construit et la psychologie de base des personnages facile d'accès. On le regarde facilement en se disant qu'à l'époque sans effets spéciaux et sans grosses ficelles ruineuses il y avait matière à faire de bons films, rien qu'avec ce que nous avons sous les yeux, le quotidien de nos petites vies.
A voir aussi pour la capacité d'Anthony Perkins à être inexpressif au possible.