Indiana Pauvre chez les cannibales

Nudo e Selvaggio (Prisonnière dans la vallée des dinosaures de son titre français, changé en Massacre dans la vallée des dinosaures/Massacre in dinosaur valley pour les sorties dvd et blu-ray chez Neo Publishing, 88 Films et Severin Films, également distribué sous le nom de Cannibal Ferox II), production italo-brésilienne réalisée par Michele Massimo Tarantini - réalisateur de nombreuses comédies érotiques italiennes et d'une paire de poliziotteschi - co-scénarisée par le grand Dardano Sacchetti (non crédité) est un film d'aventure horrifique déguisé en film de cannibales.

À tort car cela ne fait que décevoir les attentes du spectateur, en effet il y a des cannibales dans le film mais ils manquent de présence à l'écran et ils ne sont pas les antagonistes principaux. Contrairement à ce que nous fait croire le film pendant quasiment une heure jusqu'à ce qu'au final les grands méchants ne soient qu'une bande de trafficants de pierres précieuses peu scrupuleux qui exploitent les ressources minières du coin. Et c'est franchement dommage, une simple menace cannibale aurait mieux marché.

Les protagonistes (ainsi que certaines situations) sont assez clichés mais on ne demande pas forcément plus de profondeur dans les personnages pour un film du type.

Au rayon défauts on peut aussi signaler l'absence totale de dinosaures (il s'agit surtout d'animaux dangereux et des cannibales cités) et un manque flagrant de gore pour un film d'exploitation cannibale, seulement deux ou trois scènes croustillantes à se mettre sous la dent à ce niveau là.

Là où le film se montre plus généreux, c'est au niveau de l'érotisme ! On est plutôt servis ici, plusieurs jolies filles et une bonne dose de nudité.

Les décors (le film est tourné dans la forêt amazonienne et à Rio de Janeiro pour les scènes se déroulant en ville au début) et la musique de Fabio Frizzi, sans plus mais qui colle, font l'affaire.

Malgré ses défauts le film se montre bien sympathique et agréable à suivre - du moins sur son heure initiale avant qu'il nous fasse comprendre que les 25 dernières minutes seront ennuyantes - et plutôt charmant.

Le casting est principalement composé de petits acteurs oubliés de ce genre de petites productions, on retiendra surtout Michael Sopkiw (2019 après la chute de New York, Apocalypse dans l'océan rouge, Blastfighter) qui campe notre héros du jour.

Un attachant petit film bis italien réservé aux amateurs du genre !