Les motards de l'espace

Y a pas de raison pour que des E.T. débarquent ailleurs qu'aux USA, en fait ! Alors pourquoi pas chez nos voisins nippons ? En plus, ce qui y a de cool avec eux, c'est que quand un ennemi débarque, soit c'est un monstre gigantesque, soit c'est à bord d'un robot gigantesque. Ici, c'est la deuxième option qui est privilégiée, alors bon, y a de quoi se plaire !

Malheureusement, le scénario manque de folie et reste assez plat tout du long. On sourit bien de temps en temps, mais il y a aussi des passages un peu longs où on s'ennuie, parce qu'il ne se passe rien ou qu'on ne voit pas grand chose de l'action qui se déroule en hors champ. Pour ce qui est des dialogues, j'ai été doublement servi puisque j'ai eu droit à des sous-titres anglais et en dessous des sous-titres français : ça devient amusant lorsqu'on constate que les deux textes diffèrent, non pas dans l'histoire en soi, mais pour des petits détails, comme si la traduction avait été approximative ! C'est surtout flagrant lorsque des personnages regardent des photos que nous, spectateurs, ne voyons pas : les traducteurs leur font dire ce qu'ils veulent bien leur faire dire. Cela ne gêne pas quant au fond, mais c'est étrange tout de même.

La mise en scène est bien cheap et ringard. Les costumes des E.T. ne valent pas une bonne tunique de catcheur comme j'ai déjà pu le voir, mais ça reste tout de même amusant (on se croirait dans un spin off de "Bioman"). Les acteurs ne sont pas très bons, mais ça participe à la bonne humeur. Le découpage est souvent maladroit, là aussi pour notre grand bonheur. C'est dommage que le scénario ne soit pas plus fou afin de mieux profiter de ces maladresses. Mais même à ce niveau scénique, je trouve que ça manque de folie.

Bref, une série B tendant vers le Z qui manque de folie ; c'est d'autant plus regrettable lorsqu'on analyse les ingrédients qui composent le film (ces motards, le robot géant, ce discours sur l'immigration mêlé au traditionnel problème du nucléaire).