Les soeurs jumelles Vallois sont admises à 18 ans à l’université de musique de Karlsruhe auprès de l’éminent Klaus Lenhardt. Elles portent ainsi le rêve de leur père qui a tout abandonné pour faire d’elles les meilleures. Mais une maladie orpheline atteint les mains de l’une d’elles et la stoppe dans son ascension. Alors que sa sœur rayonne, elle ne tarde pas à subir le même sort. Incapable d’imaginer leur vie sans piano, les jumelles vont développer ensemble une technique unique au monde et devenir ainsi, plus que jamais, “prodigieuses”.
PRODIGIEUSES est une excellente surprise de cette très belle année cinématographique.
L'histoire est excellente, inspirée d'une histoire vraie, sur deux jumelles qui ont passé toute leur vie à être pianistes, se retrouvent atteintes d'une maladie génétique de leur mains qui les stoppent dans leurs ascension, mais qui malgré le fait qu'elle ne peuvent plus faire carrière, vont développer une technique unique au monde.
Le tout est très simple, mais très bien exécuté, offrant un très beau moment de cinéma, en nous transportant à travers la musique et avec de beaux messages notamment sur la passion qui est plus fort que la recherche du succès (où la beauté intérieure que l'on met dans la musique est plus importante que d'être uniquement excellente techniquement). Et le tout est aussi assez déchirant et touchant, de par l'histoire des deux jumelles, et aussi dans le final
notamment avant le climax musical où le père redonne le courage à Claire de monter sur scène avec sa sœur.
Le casting et les personnages sont excellents, avec en tête Camille Razat et Mélanie Robert qui sont excellentes et attachantes dans les rôles des jumelles Vallois, avec une excellente alchimie entre les deux, que ce soit dans les moments de rires, de rejet de l'autre (notamment du fait que l'éminent de l'université finissent par choisir l'autre en raison de la maladie) et surtout à travers leur lien avec le piano, avec notamment la dernière grosse partie où les deux ne forment qu'un, et forment une parfaite harmonie musicale et dans le cœur. Et le reste du casting est très bon, avec Franck Dubosc qui a un de ses meilleurs rôles qui, sans être exceptionnel, est très juste dans le rôle du père très égocentrique et qui a une évolution classique mais très bien mené du père qui va comprendre la passion de ses filles, Isabelle Carré dans le rôle de la mère, ainsi que August Wittgenstein dans le rôle de l'éminent de l'université de musique Klaus Lenhardt, celui qui est très exigent et ne cherche que le meilleur pour être soliste.
La mise en scène est très belle, avec de très belles lumières, et qui arrivent à nous transporter à travers les scènes de piano. Et on a un très bon montage musical avec Jeanne qui s'exerce à l'école pendant que Claire fait ses opérations médicaux.
Et la musique est excellente et c'est ce qui fait la force du film et de son récit.
Un excellent film français.