Vulgaire, bête et très peu drôle, ce moment de gloire vécu par ces trois post-ados est ridicule et navrant. Si encore le réalisateur avait eu un "vrai" projet derrière la tête, celui par exemple de dénoncer la génération Internet et Facebook, Projet X aurait pu gagner en intérêt et en efficacité.
Mais il n'en est rien, aucun sujet sérieux n'est abordé, les clichés s'enchainent, Nourizadeh se contente de déballer 1h30 d'une fiesta mêlée à de l'alcool, de la drogue et du sexe, et qui finit par dégénérer en émeute. Les dernières minutes sont totalement décousues, notamment avec ce lance-flamme comme seul prétexte de destruction et de violence (grand moment WTF). Entre temps, on tire deux-trois sourires (le nain dans le four, les deux gamins de la sécurité), et on patiente sagement en espérant que quelque chose de dramatique arrive afin de lancer un vrai message (le saut du toit sur le château gonflable). Mais non, le réalisateur persiste dans sa bêtise qui va crescendo, pour aboutir à certaines scènes grossières.
La toute fin, quant à elle, est complètement grotesque avec ce père qui reste impassible et qui finit même par encourager son fils. Du genre "C'est bien mon fils, je te découvre enfin tel que tu es. S'il a fallu au moins ça pour que je te découvre enfin, alors tu es presque pardonné". Une provocation qui tombe à plat, un contre-pied ridicule qui nous donne une seule envie : foutre une claque à travers la gueule de Nourizadeh, le priver de dessert et l'envoyer dans sa chambre illico. Oui, car Projet X est un étron, le caprice d'un sale gosse qui se voulait branché et tenu au fait de l'actualité. Bref, un mec de plus qui souhaitait créer le buzz grâce à une campagne promotionnelle assez imposante.
Ajoutez à cela une caméra qui ne tient pas en place (très à la mode, une nouvelle fois), une Bande Originale abrutissante choisie totalement au hasard (là on va mettre un peu de hard rock, avec le lance-flamme ça claque - là on va mettre de la techno, des filles sont en train de se foutre à poil pour sauter dans l'eau...), des gros mots dans chaque ligne de dialogue (putain, merde, fait chier, bite chatte...), et 4-5 paires de fesses tous les 5 plans. Voilà.
Pour faire court, cette bouse se veut à l'opposé de ma définition du cinéma, à l'opposé de mes horizons d'attente lorsque je décide de regarder un film. Au final, une seule question nous vient alors à l'esprit : Pourquoi Projet X ?