Promène-toi donc tout nu ! par Boubakar
Deuxième court-métrage de Mouret, celui-ci pose déjà les bases de ce que seront ses films : on le retrouve en tant que personnage principal, un peu décalé, et en constante réflexion sur l'âme-soeur, et, il faut le dire, une certaine tendance à se foutre à poil ! Et c'est aussi surprenant de l'entendre parler rapidement, et avec son accent marseillais (qu'il a perdu depuis dans ses films).
Tout le film est basé sur le fait que lorsqu'il se retrouve chez sa copine après l'amour, il ne se ballade jamais tout nu. Et c'est sur ce point de départ que celle-ci va essayer de le convaincre pour savoir si leur amour va tenir en lui donnant rendez-vous à un moment donné. Or, le temps d'aller à ce rendez-vous, il doit faire visiter Marseille à deux amies, et c'est là que ça dérape...
Comme souvent chez Mouret, le pitch de départ ne tient pas à grand chose, mais on a déjà droit à la réflexion sur l'amour au masculin, avec quelques scènes comiques et du quiproquo, et des scènes très "rohmériennes", notamment dans les scènes avec Mouret et son père.
C'est peut-être un peu trop long (le film se scinde nettement à la moitié, et la suite ne tient clairement pas la distance), mais on y trouve déjà le talent en devenir de Mouret, mais il faut vraiment être amateur de son univers pour apprécier (d'autant plus que les actrices y sont mauvaises dans ce court-métrage).