Faces of a woman
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le 28 mai 2021
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7
Promising Young Woman commence bien, en nous surprenant même par rapport à sa bande-annonce. Mais le film fait un virage à mi-parcours change un peu de ton de message et finis de manière bien décevante.
Commençons positifs la première partie : Cassie écume les bars et donne une leçon à tous les dragueurs-chasseurs sans scrupules. C’est ce que nous a vendu le film, et l’inversion du rapport de force entre des hommes pris la main dans le sac et une femme rusée et déterminée est assez jouissive. On est presque dans un versant éducatif sur la masculinité toxique, le consentement et la responsabilité et ça mériterait d’être montré à l’école. Carey Mulligan relève haut la main ce rôle de justicière morale. Et en dehors ce cher Ryan un peu trop gentil, le casting est bon et les rôles très bien repartis au long de cette charge sociale.
Et puis au milieu du film on a une séquence romance sur fond de Paris Hilton, une bluette à laquelle on ne croit pas un instant et des révélations grossières qu’on avait vu venir de très loin. Cassie change de tactique et passe à la vengeance personnelle, perd son sang-froid et son idéal de justice. Le final est assez convenu et on ne retire plus grand-chose.
Je retrouve le même sentiment qu’avec Scandale, où le film confond woman empowerment et revanche individualiste. Le mélange des genres ne fonctionne clairement pas ici. Alors que le début du film proposait un sujet très fort sous un angle différent porté par #Metoo et un début de prise de conscience. Le regard porté sur l’université américaine, qui a couvert bien de « jeunes hommes prometteurs » mais surtout sa réputation est également féroce. On passe d’un sujet de société à un thriller bas de gamme. Cet effondrement est renforcé par une réalisation assez classique et un usage de musiques pop rédhibitoire.
Je suis cependant reconnaissant envers Emerald Fennel. Si je suis déçue par la seconde partie du film, son film aborde avec courage et sans misérabilisme et des problématiques actuelles encore souvent mises sous le tapis.
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Créée
le 20 juin 2021
Critique lue 98 fois
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