Faces of a woman
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"Promising Young Woman" a fait allègrement parler de lui. Inscrit en plein dans l'ère post #metoo, porté par la prestation troublante de Carey Mulligan, et repoussé à cause du covid pour finir par sortir en salles en 2021.
Mais ce film, c'est surtout un rape & revenge pas comme les autres. Cassie, jeune femme ayant abandonné ses études suite à un drame, "chasse" les prédateurs sexuels dans les clubs, pour les prendre à leur propre jeu. Au détriment de sa propre vie sociale et affective. Jusqu'à ce qu'un événement perturbateur ne l'incite à se venger des responsables dudit drame.
J'ai vu plusieurs spectateurs réagir en traitant le film de misandre. Il est vrai qu'il dresse un portrait vraiment peu flatteur de la gente masculine. Au mieux pas futée et/ou maladroite, parfois vulgaire et macho, et au pire des prédateurs en puissance, se cachant derrière des masques gentillets. Mais "Promising Young Woman" va beaucoup plus loin.
Le film va jusqu'au misanthropisme complet, délivrant un portrait des plus sombres sur la réaction de la société face à des agression sexuelles. Homme ou femme, témoin complaisant ou actif, personne de pouvoir n'agissant pas : tous en prendront pour leur grade ! Même Cassie n'a rien d'une paladine, apparaissant davantage comme une sociopathe auto-destructrice.
Un fond noir, porté par un film bien emballé. Cadrages parfaitement découpés, ambiance oscillant avec adresse entre le pesant et le plus léger, et une BO étonnante, pleines de tubes girly tranchant avec l'atmosphère.
Outre Carrey Mulligan qui est excellente en protagoniste très ambigüe, on repère des choix de casting étonnant parmi les hommes. Ainsi, la plupart des prédateurs sont incarnés par des acteurs à l'air innocent ou sympathique, tandis que le papa protecteur et affable est campé par Clancy Brown, tête de méchant bien connue !
Par contre petit bémol sur le final, un peu tiré par les cheveux.
Il aurait été plus logique que le film s'arrête à la mort de Cassie, ce qui était semble-t-il la volonté initiale de la réalisatrice.
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Créée
le 11 mai 2022
Critique lue 174 fois
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