Dans la banlieue de Portland, un groupe d'excentriques tente de racheter des maisons aux promoteurs immobiliers afin d'empêcher un projet de développement urbain.
Penny Allen a réalisé trois films dans une carrière qui a commencé dans les années 1970, elle s'inspire de sa propre histoire pour créer un premier long-métrage assez atypique, même à l'époque. Car il s'agit d'un projet fait avec les moyens du bord, l'image est du 16 mm gonflé en 35 mm, d'où une granulation à l'image, et avec des comédiens et comédiennes issus de son école de théatre. Car Allen fut également professeur de français, coach pour des acteurs, et donc dirigea une compagnie de théatre à Portland d'où elle est originaire.
Il en résulte un film assez particulier, déroutant même, sur toute une galerie de personnages assez barrés ; on y croise un fumeur de joint, une hippie, un homme plus réaliste sur la réalité de la situation ou surtout un homme de petite taille, très amusant, qui n'hésite pas à mettre le boxon jusqu'à vouloir coucher avec quelqu'un sur le mode vivons le sexe heureux.
Je ne peux pas dire que j'ai été vraiment emballé, car ça manque d'un réel fil conducteur, et si j'apprécie l'improvisation apparente qui fut le maitre mot sur le tournage, ne pas savoir où on va est à force pénible. Pour l'anecdote, le responsable du son n'est autre qu'un tout jeune Gus Van Sant...