Ce film sorti sur petit écran est le premier long de Zeek Earl et c’est en fait l’adaptation en grand format d’un court réalisé en 2014. Suite logique donc d’une carrière qu’on espère prometteuse. Le film commence dans une capsule spatiale en orbite autour d’une planète riche en ressources précieuses. Dans cette capsule, un papa et son adolescente de fille. Tous les deux ont pour mission d’aller récolter des pierres précieuses sur cette planète à l’atmosphère toxique. Or qui dit thunes, dit convoitise et comme au temps de la ruée vers l’or, les confrères sont surtout des rivaux, voire des ennemis. L’intro a le charme d’un minimalisme assumé et le mystère d’une addition de questions qui ne font sens que quand elles sont mises en relation. Après une présentation sommaire de nos personnages, on passe vite au thriller survivaliste. A cet étage-là, il y a une part de déjà vu. Au final, la bonne surprise ne viendra pas d’une intrigue certes efficace mais assez prévisible. Non, c’est dans la caractérisation des personnages que se loge la réussite et en particulier la jeune Cee. La meilleure idée du film tient probablement dans le rapport qu’elle entretient avec un livre qui a bercé son enfance. Le rythme est aussi un élément de réjouissance. Ça prend son temps sans le perdre, ça laisse un peu de place à la contemplation. Du coup, on alterne intelligemment entre des personnages enfermés dans le cadre et des paysages ouverts et énigmatiques. Bien sûr, on sent que ce n’est pas la débauche de moyens et les images de synthèse ne sont pas toujours du meilleur goût même si elles sont discrètes. En bref, un bon premier long, prometteur pour la suite mais pas encore un grand film.