Dédale & hilares
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Il est fascinant de constater, en scrutant Pulp Fiction, que Tarantino n'a rien créé, mais s'est simplement approprié un patchwork d'éléments empruntés aux pulps les plus fangeux et dégradés de l'histoire de la littérature populaire. Cette prétendue révolution cinématographique n'est en réalité qu'un recyclage opportuniste des pires excès d’une époque où la violence et l’amoralité étaient vendues sous forme de récits crasseux, destinés à satisfaire des appétits primaires. Tarantino ne fait que ressusciter ces récits de bas étage, en les habillant de références culturelles et de dialogues tapageurs, tout en croyant nous offrir quelque chose de neuf. Mais non, ce n'est qu'une mise en scène, un spectacle où l'on vend le sang et la brutalité comme une marchandise, dont le seul but est d'attirer un certain public avide de sensations fortes.
Un film qui n'est qu'un prétexte pour plonger sans retenue dans un univers où tout, même l'horreur la plus crue, est réduit à un jeu esthétique. Parce que, en vérité, Tarantino n'invente rien. Il se contente de réanimer une tradition de films et de récits qui, loin d'être artistiques, étaient simplement faits pour titiller les bas instincts des lecteurs.
Critiquer Pulp Fiction semble désormais relever d’une forme d’hérésie cinématographique, comme si, en émettant le moindre doute sur la grandeur de ce film, on s'attaquait à une icône sacrée, un dogme intouchable. Ceux qui s’adonnent à la ferveur tarantinesque ne semblent jamais à court d’arguments pour justifier chaque geste, chaque réplique, chaque scène de violence, comme si remettre en cause l’un de ces éléments était équivalent à profaner une vérité universelle. Et ceux qui osent critiquer le film sont presque traités comme des hérétiques, condamnés à l'exil des mauvais goûts, accablés d’une incompréhension insondable, comme si ce film incarnait la quintessence du cinéma, un Graal cinématographique que seule l’élite est capable d’apprécier dans toute sa profondeur. Cette sacralisation du film n’est-elle pas, en soi, un affront à la véritable essence du cinéma ? Car qu’y a-t-il de plus dangereux, finalement, que d’élever une œuvre aussi banale dans sa prétention à une telle gloire, et de condamner ainsi ceux qui osent regarder au-delà de cette illusion ?
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il y a 4 heures
Modifiée
il y a 4 heures
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