Un film brillant avant tout de par son caractère culte et révolutionnaire...

C'est avec Pulp Fiction que Quentin Tarantino se fit définitivement un nom, son second long-métrage ayant révolutionné bien des codes dans le genre : dialogues surprenants voire complètement fous, narration disloquée entre différents récits s'entrecroisant, mise en scène stylisée, personnages totalement barrés...

Pulp Fiction est donc l'occasion de plonger au sein d'un univers profondément original, fait de gangsters et autres fripouilles bien recherchés, et que dire si ce n'est que ce cocktail savoureux fonctionne à merveille, on ne peut que saluer l'innovation ambiante parcourant de bout en long ce film ô combien unique... et source d'inspiration avérée !

En bon film culte, Pulp Fiction bénéficie donc d'une reconnaissance critique indéniable, mais je me sens obligé de tiquer un peu le concernant : en effet, les affres du temps ont affecté dans mon cas l'impact de son ambiance tant particulière, celle-ci ne m'ayant pas transporté comme escompté ; dans une même veine, le rythme s'avère inégal fort de séquences faisant mine de traîner en longueur (caractéristique que l'on retrouvera plus tard dans nombre de réalisations made in Tarantino, sauf qu'ici la sauce ne prend pas à merveille).

Par ailleurs, la BO ne m'aura pas vraiment emballé, bien que celle-ci reste dans la droite lignée du ton adopté par le long-métrage, ce qui est au bout du compte une réussite ; en fait, Pulp Fiction n'est tout simplement pour ma part qu'un film culte de chez culte, mais certainement pas un chef d'œuvre, cette nuance est indispensable le concernant fort de son récit tortueux sans réelle envergure et de ses quelques légers défauts (Reservoir Dogs m'aura fait plus d'effet).

Bref, les qualités sont toutefois bien là, comme peut en attester une galerie de protagonistes plaisants voire attachants, doublé d'interprétations sans faille (énorme casting en la matière) ; il subsiste également cette fameuse direction artistique véritablement novatrice, et l'on ne peut que saluer cette mise en scène imparfaite mais en devenir, et le meilleur sera au rendez-vous !

En résumé Pulp Fiction a tout simplement pris un coup de vieux (1994 tout du même), mais n'en demeure pas moins une référence culte à découvrir sans tarder.