Étant donné son titre original (Apocalypse domani) le film effectue un clin d’œil très clair au chef d’œuvre de Coppola. Et du fait de son ouverture dans la jungle vietnamienne, avec ces soldats enfermés sous une cage, il y a aussi un arrière-goût de Voyage au bout de l’enfer. Mais déjà quelque chose cloche : les soldats en question survivent en dévorant de la chair humaine. Le film de guerre se transforme rapidement en film gore. La ville (New York) remplace la jungle. Les vétérans du Vietnam sont victimes de pulsions cannibales. Les morsures se succèdent, l’épidémie grandit. C’est du bis transalpin, évidemment, avec ses tares / passages obligés donc son lot de scènes craspec, quelques nichons et ses animaux sacrifiés, ici des rats cramés au lance-flammes. Mais il y a une générosité enivrante là-dedans et un glissement progressif vers le chaos qui me rend l’ensemble assez sympathique d’autant qu’il fait de son délire cannibale le symbole de la réinsertion des anciens militaires.