Clarifions les choses tout de suite, Pumping Iron II : Les Superstars du muscle (1979) n’est pas la suite de Pumping Iron (1977) de George Butler, le film surfe uniquement sur la renommée du précédent documentaire, en lui apposant ce titre afin de mieux mentir aux spectateurs (son titre d'origine est "The Comeback"), alors qu’en réalité, Pumping Iron II : The Women (1985) de George Butler, est la véritable suite officielle !
Sans véritable surprise, le film de Geoff Bennett s’intéresse une fois de plus à l’univers du culturisme et du bodybuilding. On y suit des professionnels qui participent au célèbre concours afin de remporter la compétition de Mr. Olympia 1980, à Sydney.
Comme pour le précédent opus, c’est Arnold Schwarzenegger qui est la véritable star du film (alors en pleine préparation pour Conan le barbare (1982), il tente sa chance pour briguer une septième fois le titre de Mr Olympia, qu’il avait déjà gagner lors des précédentes éditions), mais contrairement au film de George Butler (qui était un documentaire très sérieux), ici il nous est impossible de le regarder sérieusement tant les bodybuilders débitent des répliques pleines de philosophie très "aware" à la JCVD (« C'est vraiment formidable de vivre dans cette expectative de voir ce corps idéal apparaître. C'est je crois ce qu'ils appellent le troisième œil qui vous permet de visualiser ce que vous voulez devenir. En fait, il existe une nouvelle approche en sport, on l'appelle le sport intérieur » dixit Schwarzenegger !). Sans oublier le bodybuilder Tom Platz qui nous offre de très belles réflexions philosophiques telles que « Je pense, je crois vraiment que le bodybuilding est plus mental que physique. Ça vous préoccupe et c'est d'abord une projection de l'esprit. Ce à quoi tu veux ressembler, ce à quoi tu veux parvenir physiquement par les formes de ton corps (...) c'est le mental dans le muscle » ou encore « J'ai toujours senti le besoin d'un plus. Je compare ça à la recherche qui anime le goéland ». Geoff Bennett par le biais des innombrables interventions (absurdes) de Schwarzenegger & Platz, tente de nous faire comprendre que le sport est avant tout mental, que la philosophie a une place prépondérante dans le sport et surtout pour les deux énergumènes cité plus haut. Heureusement pour nous, le documentaire ne dure que 45 minutes, car entre les réflexions très "aware" et les représentations (longues et répétitives) devant le jury, on a le temps de trouver le temps long et ce, malgré la courte durée du film.
Enfin, mention spéciale à Arnold Schwarzenegger qui se permet même un placement de marque à propos du whisky Jim Beam (tout en brandissant la bouteille face caméra : « nous, culturistes, nous le consommons parce qu'il est riche en protéines et en minéraux supplémentaires ».
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