Je me lance, première critique sur mon compte...


Que dire de cet océan de douceur venant apaiser ma dernière épreuve cinématographique vécue dans jusqu'à la garde de Xavier Legrand. Car oui, en effet je trouve qu'il se doit de rapprocher ces deux films.
Pupille est l'histoire de Théo, né sous X, qui se retrouve dans les bras de Jean ( Gilles Lellouche ) un assistant social épuisé, qui va devoir s'occuper de lui pendant deux mois avant que lui soit trouvé un ou des parents. Dans ce récit va s'entremêler différents acteurs sociaux, médicaux et différentes histoires aussi. Ce qui me fait rapprocher ce film du très bon "Jusqu'à la garde", c'est bien sur le thème, qui est cependant traité ici avec une grande légèreté, avec notamment un Gilles Lellouche très touchant et très juste. La trame narrative se déroule sur deux mois où l'on découvre l'envers de ce décors social et du processus d'adoption français très bien décrit par la réalisatrice. On plonge en effet dans l'inconnu et sur ce chemin de croix qu'est l'adoption, sans en vivre les drames qui en découlent.
C'est d'ailleurs cela qui me fait réellement adhérer à ce film: sa volonté claire de ne pas plonger dans le pathos. En effet, on aurait pu avoir droit au drame propre à ces thèmes là cependant c'est tout l'inverse qui se passe. On vit ici malgré l'abandon de cet enfant une belle histoire, où le plus important est l'amour qu'il faut donner à cet enfant. L'amour est d'ailleurs pour moi le thème central de ce film, l'amour envers cet enfant mais aussi l'amour dans le couple, où même l'absence d'amour, on sent que tout repose là dessus et gravite autour de ce nourrisson.


C'est aussi très intelligent et très fort d'avoir su montrer les moments où malgré son très jeune âge l'enfant comprend ce qui est en train de se passer et capte la charge émotionnelle de l'instant notamment avec l'astuce de l'électrocardiogramme, où l'on voit les pulsations du bébé monter lors d'un moment chargé d'émotions.


Ce film nous laisse cependant quelques piqures de rappel. En effet dans certaines scènes, on nous montre que l'histoire du petit Théo est d'abord rare, mais surtout que ce qui fait le quotidien de ce métier d'assistant social est plus dur et beaucoup moins supportable. Mais encore une fois très bonne idée de ne pas s'attarder sur ce genre de scènes qui donneraient un côté beaucoup plus trash à ce film qui se veut très apaisé.


Pour en finir, Pupille est un hommage à ces acteurs sociaux et à leur totale dévotion, et un film profondément tendre.

EtienneLe_Page
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le 3 sept. 2019

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