Toujours à la production et toujours accompagné de Charles Band (via sa société de production Full Moon), David DeCoteau passe cette fois à la réalisation pour ce troisième opus de la franchise "Puppet Master" et je dois dire que, pour une fois, le résultat n'en est pas catastrophique !
Alors attention, il est important de prendre chaque film dans son contexte et d'en parler ainsi ; je parlerai donc principalement de ce film par rapport aux deux précédents, il faut comparer ce qui est comparable.
Sorti en 1991, toujours en DTV évidemment, nous revenons cette fois sur les origines d'André Toulon (enfin pas vraiment les origines non plus puisqu'il faudrait remonter une quinzaine d'années en arrière en Égypte) en 1941, donc dans une Allemagne nazie, qui veut venger sa femme Elsa de son meurtre par les nazis. Bref, exit alors les mediums et autres chasseurs de fantômes dans le grand hôtel de Toulon où il ne se passait pas grand-chose, la saga a ici décidée de faire un grand écart pour nous emmener en pleine guerre mondiale, là où les poupées, devenant alors surtout protectrices de Toulon (ce qui n'est pas si déconnant puisque c'était également le cas dans les précédent épisodes) et passant presque pour des gentilles en tuant du nazi à la pelle (ce qui deviendra d'ailleurs une étrange constante de la saga à partir de "Axis of Evil").
Et franchement, même si le rythme n'est toujours pas vraiment au rendez-vous, que les décors sont sacrément cheap (les plans d'ensemble de ville ou de gares sont pris d'images d'archives et d'anciens films), que les acteurs parlent avec un accent allemand cliché à couper au couteau etc., j'ai apprécié le délire du film, le fait de vouloir aller dans une direction un peu inédite, quitte à prendre des parti pris étonnant.
De plus, nous avons Guy Rolfe (déjà présent dans "Dolls") et Richard Lynch qui jouent particulièrement bien ; alors encore une fois tout est relatif, mais particulièrement bien dans ce genre de série B, avec un jeu très exagéré pour Lynch, qui correspond tout à fait au personnage.
Il est donc inutile de dire que "Puppet Master III : La Revanche de Toulon" n'est objectivement pas un bon film mais fonctionne tout de même assez bien pour les amateurs de série B et relève surtout le niveau de la trilogie.