Charles Band n'est plus vraiment de la partie (puisqu'il réalise de son côté le très obscur "Puppet Master: Blitzkrieg Massacre" que je ne regarderai pas pour le coup, j'ai assez donné) pour ce reboot de la pas si célèbre franchise "Puppet Master", réalisé par Tommy Wiklund et Sonny Laguna et sorti en 2018 et, ô surprise, ce n'est pas terrible !
Bon, pour remettre un peu de contexte, nous avons quand même un épisode relativement bien produit ; alors attention bien produit si vous vous êtes farcis tous les précédents épisodes auparavant et notamment la trilogie "Axis" qui est particulièrement difficilement regardable. En effet, cela fait bien longtemps que Full Moon accouche très difficilement de films qui ont de moins en moins de sens et qui sombrent, au mieux dans le nanar, au pire dans le ridicule le plus complet. Et là, nous avons donc enfin un film qui ne ressemble pas à un téléfilm amateur et qui remet les puppets au centre de l'histoire ! Car oui, gros changement quand même, les puppets sont méchantes. Elles sont même nazies !
Eh oui, on était partis dans nazisploitation avec la précédente trilogie et ce reboot continue plus ou moins dans cette voie avec des poupées ouvertement racistes, homophobes, xénophobes, enfin nazies quoi. Alors certes, si elles étaient effectivement méchantes dans les deux tout premiers films de la franchise, elles n'étaient jamais vraiment affiliées au nazisme. Puisque le troisième opus nous expliquait justement que Toulon avait une haine sans bornes envers les nazis qui avaient, entre autres, tués sa femme Elsa. Ici, Elsa n'existe plus, c'est Madeleine et puis surtout, Toulon est un nazi ! Un nazi qui déteste les lesbiennes, par ailleurs une des meilleures scènes du film, le personnage étant interprété par Udo Kier qui a toujours mis en avant son homosexualité.
Mais bref, je m'égare un peu, revenons à l'intrigue. Nous suivons ici un jeune homme qui trouve Blade chez lui. Il décide alors de se rendre à une espèce de visite guidée du manoir de Toulon où on peut y acheter des puppets. Alors, c'est un concept un peu particulier pour le coup, je verrai pas vraiment comment ce genre de musée pourrait exister dans la vraie vie mais enfin bref, ça sert surtout d'excuse pour réunir plein de minorités dans un hôtels pour servir de victimes aux puppets. Et je dois dire que c'est le meilleur aspect du film. En effets, les meurtres sont plutôt cool et surtout inventifs ! Et puis, on a enfin une production qui a plus ou moins les moyens.
Mais alors, qu'est-ce qu'on s'ennuie ! Eh oui, même si les puppets reviennent au centre de l'intrigue (bon on en retrouve que trois iconiques, le reste étant des marionnettes grotesques), bin on n'a pas grand-chose à se mettre sous la dent, les personnages étant profondément stéréotypés lorsqu'ils ne sont pas inexistants.
Même si ce "Puppet Master : The Littlest Reich" apporte alors un petit vent de fraicheur à une saga qui en avait sacrément besoin, il n'a surtout rien à raconter !