Je serais tenté de reprendre ma critique du Pusher orignal, celui de 1996, pour parler de ce remake anglais (https://www.senscritique.com/film/Pusher/critique/125121829), car je dirais que tout y est, sauf le talent de Nicolas Winding Refn, lequel appose sa signature en tant que producteur exécutif.
C'est exactement la même histoire, celle de petit dealer qui s'enfonce dans un piège de plus en plus retors auprès d'un gros caïd, d'ailleurs encore interprété par Zlatko Burić.
Le réalisateur aurait pu se fouler à faire une variation sur le thème de l'arroseur arrosé, mais il va jusqu'à reprendre des scènes du Refn, dont la fin, mais il a en plus des acteurs de moins bon talent : je pense en particulier à Bronson Webb, qui reprend le rôle joué auparavant par Mads Mikkelsen mais avec un charisme d'huitre en en faisant quelqu'un de fluet.
Mais Luis Prieto a su quand même garder un style visuel propre en faisant de Londres une ville colorée, où l'image pète sous ses tonnes de filtres, et la seule réussite du film est sa musique, signée par le (très bon) groupe électro Orbital. Mais, sincèrement, outre la question du fric (vu le bide que ça a été), je ne comprends pas la raison d'être de ce remake, qui n'ajoute rien par rapport au film de Refn, en tentant de le moderniser par exemple, mais non...
Par contre, je conseille toujours fortement de voir la trilogie Pusher, en particulier le 2, qui est peut-être (à ce jour) le meilleur film de Nicolas Winding Refn.