Pusher par Ludovic Stoecklin
C'est l'été, il fait très chaud et le meilleur moyen de se rafraichir, hormis le ventilateur ou un bon atomiseur, ne serait-il pas de plonger dans un film tout droit sorti du Danemark. (Cette introduction est la pire que j'ai pu faire dans une critique je pense).
Pusher est le premier film d''une trilogie qui s'étalera sur neuf ans, cela dit celui ci relativement important puisqu'il s'agit à la fois de la première réalisation Nicolas Winding Refn et du tout premier rôle de Mads Mikkelsen.
Le film nous raconte l'histoire de Franck dealer de seconde zone qui pour éponger une dette auprès d'une parrain du coin décide de tenter un gros coup qui l'entraînera dans une véritable descente aux enfers.
Je vais directement briser le suspens de courte durée si vous avez vu ma note en lisant cette critique, mais j'ai énormément apprécié Pusher premier du nom.
Principalement cette fois ci pour la réalisation et le style imposé par Nicolas Winding Refn, ces plans tournés dans la rue, caméra à l'épaule, donne une touche particulière qui accroit le réalisme et les enjeux.
On se sent aussi oppressé que Franck le héros du film et le montage efficace ne fait que renforcer la pression, sans artifices ni surenchères, on a vraiment le sentiment d'être au centre de la petite pègre Danoise.
Agrémenté par des dialogues crus mais totalement dans le ton du film, des acteurs excellents qui campent leurs personnage respectif avec brio et une violence, maitrisée. On tient là un excellent film du genre qui n'a rien à envie à du Scorsese.
Au final, je suis vraiment bluffé par la maitrise absolue du premier film de Nicolas Winding Refn qui réalise à seulement 26 ans, un film impeccable sur tous les plans, je vous le recommande chaudement.