Cette fois-ci on suit le trafiquant serbe Milo, déjà vu dans les deux précédents volets, mais ici il a perdu de sa superbe et son pouvoir est contesté par la jeune génération montante du milieu de la drogue.
Milo a pris de l'âge et on se prend tout de suite de pitié pour ce voyou vieillissant qui semble hors du coup et que tout le monde fini par mépriser, contrairement aux deux premiers volets où il semblait être un leader respecté et craint de tous. Zlatko Buric impressionne dans le rôle de Milo, son interprétation est encore plus magistrale que dans les deux premiers films.
Cet opus fait la part belle aux règlements de compte entre gangs à Copenhague. Contrairement aux deux premiers Pusher où on suivait la descente en enfer de Franck puis de Tony, ici on est déjà en enfer en compagnie de Milo. Pusher III va encore plus loin dans le jusqu'auboutisme, toujours plus trash, plus anxiogène et plus éprouvant. On s'aperçoit aussi que Milo est le vrai fil conducteur de la trilogie, sauf qu'ici sa situation s'est dangereusement fragilisée et qu'il est passé du rôle enviable de dominant (le créancier) au rôle nettement moins enviable de dominé (le débiteur). Et de ce fait, de part sa position fragilisée, Milo apparait plus humain aussi.
Pusher III conclut la trilogie en beauté, peut-être bien le meilleur de la trilogie ... même s'il est impossible d'oublier Tonny.