Ce dernier opus tourné en 2005 nous permets de retrouver Milo (Zlatko Buric), le trafiquant de drogue puissant du premier opus qui apparaissait quelques secondes dans le deuxième épisode. "Pusher III : L'Ange de la mort" démarre avec une image de Milo montrant à quel point celui ci à changé.
En cure de désintoxication et préparant le mariage de sa fille qui le traite comme une merde, le bonhomme tout puissant des deux précédents long métrage est devenu un type fatigué, vieilli, et, surtout, n'a plus la prestance nécessaire pour les affaires. Le marché à changé et les règles aussi. Place à la jeunesse. Pourtant, Milo continue d'y croire. Il se fait pourtant avoir d'une belle manière en se faisant refiler des pilules d'extasy au lieu de son héroïne habituelle. Puis, il fait confiance à un jeune pour revendre le stock, mais, celui ci en profitera pour le rouler. La plus grande humiliation pour Milo viendra quand il devra servir de larbin pour un jeune trafiquant de drogue. Mais, le type à encore des ressources.
Sur un canevas proche du premier épisode, "Pusher III : L'Ange de la mort" nous conte la chute d'un parrain de la drogue, dépassé par la nouvelle génération et les nouvelles technologies. Milo va subir ce que lui avait fait subir à Frank dans le premier "Pusher". Cette épisode est sans doute le plus violent et le plus sanglant, notamment dans un finale ou Milo tente de reprendre les armes, et ne va faire qu'acceler sa chute.
Au final, la trilogie "Pusher" reste essentielle à tout cinéphile qui se respecte. Construit comme une lente descente aux enfer pour chacun de ses protagonistes et refusant le Happy End, violente en sans concession, les 3 "Pusher" renouvelle le genre du film de mafia et offre un tableau sombre d'un milieu ou toute faiblesse est proscrite.