J'espérais préférer cet épisode vu que j'aimais plutôt bien Milo et que ce film-ci lui est consacré. C'est en effet mieux que le deuxième volet, peut-être même un peu mieux que le premier film aussi, mais globalement ça reste assez mou.
Le scénario débute avec une énonciation des deux objectifs principaux assez claire. Malheureusement, le film ne décolle jamais vraiment. Faut dire que ces objectifs ne sont pas assez mis en évidence : on ne ressent pas vraiment l'addiction de Milo au-delà de quelques plans durant lesquels il fronce les sourcils tout comme la difficulté à satisfaire sa fille trop gâtée paraît un peu trop insignifiant. Refn en revient donc à sa passion du gangstérisme faisant du reste une simple toile de fond alors que l'inverse aurait été bien plus passionnant. Par rapport à cette histoire de dealer, je trouve que le tout est assez plat aussi, seules quelques petites scènes relèvent timidement le niveau (comme ce service qu'il doit rendre), mais elles sont bien trop rares.
Niveau mise en scène, Refn se montre moins intéressé par l'esthétique que dans le deuxième volet, il veille au contraire à film à la manière d'un documentaire. Il y a quelques beaux raccords dans le mouvement, c'est toujours fluide, l'action est toujours lisible. Les acteurs sont bons, sans doute un peu meilleurs ici que dans les deux autres volets. Faut dire que Milo a un des personnages les plus intéressants de cette trilogie, c'était donc un plaisir de retrouver cet acteur.
Bref, je ne me suis pas ennuyé mais je ne me suis jamais laissé prendre au jeu non plus malheureusement ; c'est sans doute le volet le moins inégal de la saga, dommage que le niveau soit constamment assez bas.