Quand Chuck rencontre Larry par Brice B
On devrait toujours assimiler à une preuve d'amour sincère la concession "okay, on va voir ce film", lorsque son petit ami dit du ton boudeur de celui qui a envie de faire son caprice de diva : "ohhh non, j'ai pas envie de voir ton film, je veux voir Chuck et Larry".
Parce que si ce n'est pas de l'amour, c'est une sorte de masochisme difficile à expliquer, même si vous savez désormais que j'ai accepté de voir des films tels que "Ultraviolet", "Don't come knocking", "Dead or Alive" ou encore "La science des rêves", en étant pleinement conscient de ce que je faisais.
Quand Larry rencontre Chuck, une comédie américaine mettant en scène deux collègues pompiers de la ville de New-York qui se pacsent pour que l'un d'eux puisse obtenir la pension de sa défunte femme, n'ayant pas rempli les papiers nécessaires à temps. Les services sociaux n'étant pas "si" dupes, ils décident d'enquêter et de mettre à l'épreuve cette prétendue homosexualité, ce couple en réalité factice, offrant donc la place à tout un tas de clichés allant du plus débile... au plus débile.
Pas que ce soit sur les homos particulièrement (même si on doit reconnaître que lorsque les comédies pour hétéros s'approchent de l'homosexualité, le résultat est aussi pitoyable que Poltergay ou Another Gay Movie), non, ça c'est juste un dossier qui enfonce le film un peu plus loin dans le mauvais. Non non, c'est juste que tout n'est que cliché, du pompier beau mec "Mister February" qui partouze avec tout ce que New-York compte de jeunes femelles à forte poitrine, du gros pompier veuf qui élève seul ses deux enfants dont une fille basketteuse et un fils danseur de claquette et qui n'arrive pas à s'en sortir de ses factures, aux camarades pompiers qui leur tournent le dos puis retrouvent la raison après un plaidoyer culpabilisateur.
Bref, le film est une comédie de mauvaise trempe parce que vous en connaissez avec exactitude le contenu et le script avant même d'entrer dans la salle. Et que, donc, vous en déduisez que ça ne sert à rien d'aller le voir.