Parce qu'une jeune femme est retrouvée près d'une personne morte, une arme à la main, elle est désignée comme la suspecte idéale. Sauf que l'inspecteur Clouzeau ne l'entend pas de cette oreille.
Sorti l'année précédente, La panthère rose avait été un énorme succès, à tel point que Blake Edwards, aidé de William Peter Blatty au scénario, va enchainer avec un autre film, sans rapport, montrant l'inadaptation de Clouzeau, toujours joué par Peter Sellers, dans une enquête policière. Ou disons qu'il a ses méthodes à lui qui déconcertent les suspects.
C'est évidemment burlesque, avec quelques scènes parfois drôles, comme ses rencontres avec son assistant karatéka Kato, où les entrainements sont des choses sérieuses, ou la scène chez les nudistes (ou seul le port de la moustache est autorisée), sans oublier une désopilante partie de billard, où Clouzeau joue avec une queue complètement en biais, et bien entendu, il va finir par déchirer le tapis.
On retrouve bien entendu ce qui sera la caractéristique des films, à savoir un générique animé (sans la fameuse panthère rose) qui met déjà dans l'ambiance, avec la musique de Henri Mancini, et surtout l'humour pince sans rire de Peter Sellers, qui est comme un chien dans un jeu de quilles, et surtout parce qu'il n'a d'yeux que pour la belle Elke Sommer. D'ailleurs, c'est le seul film de la série qui se déroule (dans l'histoire) en France, ce qui vaut d'ailleurs quelques jeux de mots savoureux.
Considéré par les fans comme le meilleur de la série, je trouve tout de même que cet humour a un petit peu vieilli ; ou disons que Blake Edwards expérimente une forme de burlesque qui ne trouvera son acmé qu'avec The party, également avec Peter Sellers, un chef d'oeuvre absolu.
Cela démontre à quel point un tel acteur pouvait relever à lui seul la qualité d'un film, car Edwards savait qu'il fallait en gros le laisser faire dans sa folie. D'ailleurs, le tournage fut si compliqué qu'ils se juraient de ne plus travailler ensemble... jusqu'à The party, et trois autres films de la Panthère rose. Comme quoi...