Give me ten men like Clouseau and I could destroy the world !
Petit bonheur facile, que ce deuxième volet des aventures de Clouseau, qui parodie avec joie les schémas d'enquêtes policières (tableau de reconstitution des faits semblable à un plateau de Cluedo, réunion de tous les suspects, façon Hercule Poirot, pour dénoncer le coupable, filatures déguisées, scènes de meurtres en chaîne, enquête sur la scène du crime, interrogatoires improbables...), sur fond de mise en scène rappelant le théâtre de boulevard (la scène pré-générique, et sa splendide chanson, est un modèle du genre : http://www.youtube.com/watch?v=Y0DWmSrGYMA).
Impossible de ne pas éprouver une grande tendresse pour Peter Sellers et ses airs de clown lunaire absurde qui le conduisent à prendre le feu, tomber à l'eau, déchirer ses vêtements, manquer d'assommer la femme qu'il aime alors qu'il l'emporte vers sa couche en lui murmurant d'adorables "my darling" enfiévrés, survivre à un camp de nudiste... et résoudre, presque malgré lui, en véritable embrouillamini judiciaire.
Alors, bien sûr, il faut être sensible au comique de répétition (le retour en fourgon, l'attaque de Kato, les scènes de danse, les tics amplifiés de Dreyfus), aux gags faciles (la scène du billard...) et à l'humour bon enfant : ce film est un bonbon géant.
J'ai pris grand plaisir à le croquer à pleines dents en riant comme une gosse. Mais c'est sans doute parce que je suis un peu amoureuse de l'inspecteur Clouseau...