Un photographe se trouve à l'endroit précis où se déroule un braquage, et il va être victime d'un chantage pour qu'on le retrouve lui et ses pellicules.
Quand la ville s'éveille est le seul film réalisé par Pierre Grasset, qui fut surtout connu comme un second rôle durant ses vingt années de carrière avant cette mise en scène. Je suppose que son échec commercial a provoqué la disparition médiatique du réalisateur, dont on sent que c'est un hommage à Jean-Pierre Melville. Notamment parce qu'il avait joué dans Deux hommes dans Manhattan et Le deuxième souffle, mais aussi qu'une fusillade dans un champ reprend Le cercle rouge, et qu'un autre second rôle, interprété par Marc Cassot, s'appelle Grumbach, qui était le vrai nom de Melville. On retrouve aussi cette sècheresse dans la mise en scène, notamment lors du braquage le plus souvent silencieux, ainsi que les affrontements au pistolet. D'ailleurs, il y a une seule femme, l'amie du photographe, jouée par Neda Arneric. Bref, vous l'aurez compris, le film est sous forte influence, on peut aussi citer celle de Jules Dassin, avec ces portraits d'hommes sévèrement burnés qui veulent tenter le dernier coup.
Quand la ville s'éveille est loin d'être désagréable, mais tout a déjà été fait en mieux ailleurs.