Quand l'amour fait plus mal que la guerre
Comment aurais-je pu deviner, en lançant Quand passent les cigognes, que j'étais sur le point de voir le plus beau film de ma petite vie ?
C'est sous le coup de l'émotion que j'écris ces quelques lignes ! Le générique de fin vient de retentir, j'essuies sur mes joues mes dernières larmes, je me rappelle de toute cette beauté...
Veronika ne reverra pas Boris ! Comment se faire à cette idée ? Comment ne pas ressentir tout le malheur et la violence de cette vérité quand, au même moment, les moscovites célèbrent le bonheur de la paix retrouvée ?
Veronika, elle, pleure son amour derrière un bouquet de fleur ...
L'amour entre Boris et Veronika est né avant la guerre, quand il était encore permis aux amoureux de rêver au plus beau des avenirs...
Sans nouvelle de Boris qui est au front, Veronika se voit épouser Marc, son cousin, comme pour justifier sa présence au sein de sa nouvelle famille !
Souvenez-vous de cette scène, celle dans laquelle les rideaux blancs volent sous le coup des bombes, celle qui permet à Marc d'avouer son amour à Veronika. Cette scène est une merveille ! Les bombes qui font ressortir l'instinct de survie scellent le destin de ces deux jeunes gens... Sans cette peur, sans ce bruit étourdissant, Veronika n'aurait jamais épousé Marc...
La guerre fait faire de bien drôles de choses
Elle donne au destin des gens des chemins bien compliqués
Veronika n'en oublie pas pour autant son promis, plus que jamais elle lui est restée fidèle de coeur !
Jusqu'à la fin de la guerre, bien que mariée, elle restera sa promise, sa bien aimée...
C'est parce que l'histoire qui nous est contée est intemporelle, que Quand passent les cigognes, n'a rien perdu de sa grandeur !
La guerre qui chamboule les destins, les êtres qui s'aiment violemment séparés, la solitude et l'horreur effroyable de la guerre
Une palme d'or amplement méritée !