Dernier western réalisé par Henry Hathaway et avant-dernier film de la longue carrière du réalisateur, Quand siffle la dernière balle (1971) raconte l'histoire de Clay Lomax (Gregory Peck) à sa sortie de prison. Abattu dans le dos par son partenaire durant un braquage de banque, le hors-la-loi a survécu à sa blessure et passé sept ans au frais, où il a eu le temps de ruminer sa vengeance. Dès sa libération, il se met en quête de son ex-associé Sam Foley (James Gregory), qui entre-temps s'est racheté une réputation. Ce dernier met trois de ses hommes sur les traces de Lomax, avec pour mission de surveiller ses moindres faits et gestes, sans pour autant tenter de l'abattre.
Parti à Weed City à la recherche d'informations sur la localisation de Foley, Lomax se voit confier une petite fille d'un peu moins de 7 ans, Decky, dont la mère, une de ses anciennes amantes, est récemment décédée. Après avoir tenté de la caser dans différents asiles (à l'école, chez le pasteur et chez des connaissances), Lomax est finalement contraint de l'emmener avec elle dans sa quête. Il ne tarde pas à s'attacher à cette petite, dont il est selon toute vraisemblance le père. Chemin faisant vers Gun Hill, où réside Foley, le vieux cow-boy débusque ses trois "gardiens". L'affrontement commence...
Tourné dans des paysages somptueux en Californie et au Nouveau-Mexique, magnifiés par une très belle photographie, ce Shoot Out n'est pourtant pas un grand western. Bien que court (1 h 30 et des poussières), il traîne en longueur, et devient par moments presque assommant, desservi par une bande sonore médiocre. Du côté des acteurs, Gregory Peck livre une prestation quelconque, et si la petite Decky (Dawn Lyn) se révèle un peu moins pénible que ce qu'on pouvait craindre de prime abord, les trois méchants enfoncent carrément le film par leur jeu excessif et grotesque. Banale histoire de vengeance, Quand siffle la dernière balle s'avère donc un western tout à fait dispensable.