Suite à l'immense succès rencontré par la nouvelle direction prise par Casino Royale, une nouvelle aventure de l'agent 007 est mise sur les rails, pour une sortie en mai 2008. Un délais extrêmement cours qui poussera certains cinéastes à refuser le poste (dont Roger Michell et Paul Haggis, qui restera cependant script doctor), avant que la sortie ne soit repoussée à l'automne. Cependant, le scénario ne sera finalisé que quelques heures avant la grève des scénaristes de 2007, ce qui entraînera des changements au jour le jour pendant le tournage.


Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cette production chaotique se ressent à chaque seconde à l'écran, tant Quantum of Solace ressemble à un immense gâchis. Suite directe du précédent volet (une première dans la série), le film tente de lever le voile sur le mystère entourant la mort d'un des protagonistes principaux du précédent opus, et surtout de creuser un peu plus l'aspect torturé du personnage de James Bond.


Une approche séduisante mais qui n'aboutit malheureusement qu'à un pétard mouillé. Réduite à peau de chagrin, la psychologie des personnages laisse surtout la place à une intrigue fade et sans envergure, qui semble presque improvisée à la dernière minute. Les rebondissements sont téléphonées, les tenants et aboutissants brouillons et les protagonistes ne sont que des marionnettes désincarnées, la faute à un manque flagrant d'écriture les concernant.


Pour sa seconde incarnation de 007, Daniel Craig fait le boulot mais semble bien moins content d'être là, se contentant de tout miser sur son physique imposant. De son côté, Matthieu Amalric fait ce qu'il peu dans la peau du méchant de service mais peine à représenter une véritable menace. Quant aux James Bond Girls, Olga Kurylenko arbore la même expression pendant tout le film (une moue boudeuse) et ma Gemma Arterton adorée n'apparait que le temps de se faire sauter, ce qui d'ailleurs permet de mettre en lumière les conséquences désastreuses de la libido enflammée de notre héros queutard, idée intéressante mais tout juste survolée.


Si la photographie est franchement belle et si l'ensemble se suit sans trop de déplaisir, Quantum of Solace reste une sacrée déception (surtout si on le compare à Casino Royale), un coup pour rien qui ne parvient même pas à compenser l'indigence de son script par ses séquences d'action, celles-ci étant pratiquement illisibles, Marc Forster se montrant incapable de gérer convenablement l'action.

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le 26 oct. 2015

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Gand-Alf

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