Considéré par de nombreux cinéastes (de Godard à Scorsese) comme techniquement parfait, le film pèche néanmoins dans deux domaines fondamentaux : le scénario qui se déroule tellement vite que ça en devient confus, parfois on ne sait plus qui est qui, qui est avec qui, qui est venu et pourquoi, c'est tout de même gênant. Et puis il y a cette fin où Stanwyck grièvement blessée, court comme un lapin jusqu'à rattraper la carriole du héros ! L'autre domaine c'est la direction d'acteurs, Barry Sullivan qui interprète le héros est aussi charismatique d'une bouteille de Badoit, Barbara Stanwyck s'en sort pas trop mal, mais elle a 50 ans et la comparaison avec ce qu'elle était avant reste inévitable. Alors évidemment côté technique on a que du bon, une photographie d'artiste, des plans de folie, quelques scènes chocs dont une introduction d'anthologie, une reconstitution d'une ville de l'ouest au cordeau et une musiquette d'enfer. Alors comment noter ça, brio technique contre narration mal maîtrisée ? On dira donc que c'est moyen.