Crépusculaire à souhait avec son héros blasé dont le visage n'exprime quasiment plus aucune émotion et qui est bientôt rattrapé par un passé aussi envahissant que l'avenir s'annonce impitoyable.
Derrière ses allures classiques, la mise en scène de Gosha est bien plus "modernes" qu'elle n'y parait avec ses séquences de danses quasi abstraites, une étonnante utilisation de la musique en contre-point, un grande maitrise du cadre et de la couleur et surtout un découpage qui ne cède jamais à la facilité. Et puis y-a ses petits détails à gauche à droite qui rappellent le coté iconoclaste du cinéaste (le type et son walkman, le tueur transsexuel)
Les scènes d'action sont d'excellentes factures, à commencer par un gunfight nerveux, violent et trés fun.
Fun, c'est pas toujours le cas, vu que le film est assez désespéré dans l'ensemble à l'image du final qui oppose le romantisme barbare des yakuzas aux pouvoirs cyniques des hommes d'affaire.
Après, ca n'empêche pas d'avoir quelques baisses de rythme où une histoire un peu prévisible dans l'ensemble.