Robert Aldrich en fibres...
Je pense véritablement que personne n'est capable d'aimer Aldrich plus que moi sur ce site.
Entre ses formidables débuts et l'arrivée de la maturité, je pensais qu'il n'y avait pas de place pour le brouillon, le n'importe quoi, le rien, le vide, le minable.
Et pourtant, juste après l'abominable Sodome et Gomorrhe, qui de mon point de vue, méritait autrement mieux avec un tel sujet, le gros Bob essaie de faire un western avec un bout du rat pack, Ursula Andress et Anita Ekberg. Echec patent.
Tout est mauvais, rien à sauver, le scénario ne tient pas la route une seconde, un homme aux dix-huit mentons fait hurler Gizmo de terreur, nous cherchons désespérément un fil conducteur, il y a un bateau à aubes fruit de toutes les convoitises, ce qui est assez bizarre, il n'y a aucun soupçon d'histoire à un moment ou à un autre, et pourtant, j'arrive à voir ce truc jusqu'au bout.
La faute à Scritch qui bavasse comme une vieille femme, la faute à la Suze, probablement, la faute à cette saleté aldrichienne qui ressort quand même, en lambeaux, et qui gagne toute ma tendresse... Enfin, toutes sortes de mauvaises raisons...
Dean Martin et Frank Sinatra auraient du aller jusqu'au bout du truc et pousser la chansonnette... Là, peut-être, ça aurait eu de la gueule....