Souhaitant par dessus tout prendre ses distances avec le genre qui l'a fait connaître, Dario Argento, sous la pression des fans et des producteurs, offre un ultime volet à sa trilogie des animaux, débutée avec "L'oiseau au plumage de cristal" et poursuivit avec "Le chat à neuf queues".

Si le coeur n'y est plus vraiment, Argento ne retrouvant la puissance de ses précédents films que rarement, le cinéaste parvient tout de même à offrir aux spectateurs un suspense plus qu'estimable, jouant une fois de plus sur la perception et les apparences, comme l'a fait Antonioni sur "Blow-up" et comme le fera plus tard De Palma.

A l'aide d'une mise en scène soignée, Argento prend le risque de désarçonner ses fans, son film étant en constante rupture de ton, passant du pur giallo (les meurtres habituels, même si relativement suggestifs) à un humour décalé (l'exposition des cercueils), en passant par un onirisme prémonitoire qui trouvera toute sa signification dans un final de toute beauté.
Gand-Alf

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