Oh God! I can speak! I can speak!
Le cinéma de propagande est le second genre filmique le plus important après les émissions de téléréalité produites par NBC Universal. Ce n'est donc pas un hasard si ce chef d'oeuvre de la propagande américaine, réalisé à la fin du second conflit mondial, reçoit dix étoiles pointées.
Si vous appréciez les reconstitutions de combats à 150 kilomètres du front et les films de Jan Svankmajer, vous allez adorer "Let there be light." Ce documentaire, aussi faux que le corps et le doctorat des frères Bogdanov, raconte le retour au pays de "boys" traumatisés psychiquement pendant la deuxième guerre mondiale. Dans un bel hôpital pour vétérans dont l'architecture n'a rien à envier à la banlieue sud de Bratislava, ces soldats névrotiques sont ramenés à la vie par des psychiatres appliquant à la lettre la théorie psychanalytique. Grâce à l'hypnose suggestive et à une bonne dose de mise en scène, ils produisent des miracles sortis tout droit d'une église baptiste du Sud des États-Unis. Et on en redemande.
Censuré par l'armée américaine qui n'était pas bête au point de croire aux divagations de Freud, ce film de John Huston et donc resté dans des cartons jusqu'en 1981 avant de devenir une des références parmi les comédies décalées des années 1940. À voir, à vos risques et périls.