Herz und Mund und Tat und Leben
Disons-le tout de suite : cette pièce de théâtre est réservée aux admirateurs d'Alexandre Astier. Tout ce qu'on avait aimé ailleurs (en particulier tout au long de Kaamelott) se retrouve ici.
A commencer par l'humour. Car cette pièce réserve des scènes très drôles. Les répliques mordantes, les mimiques, les vacheries, tout y est.
Mais on a aussi des passages plus émouvants. Les préoccupations familiales de Bach sont surtout très présentes dans ces moments-là.
On assiste donc à une leçon d'initiation à la musique donnée (bien malgré lui) par Jean-Sébastien Bach. Et on découvre ainsi (de façon très documentée, mais Astier a fait des études musicales) différents aspects de la musique : le solfège, les choeurs, les orgues (et tout ce qu'on peut faire avec), la composition, la direction d'orchestre... Mais ne croyez pas que tout cela soit réservé aux connaisseurs de musique : si Astier emploie du vocabulaire spécifique, c'est pour le tourner en dérision.
Les scènes, plutôt brèves, nous montrent aussi différents aspects du personnage de Bach lui-même. Bach méprisant et psychorigide, Bach ivre, Bach mari et père de famille...
Je ne cache pas que je me suis ennuyé un petit peu dans cette pièce où tout est absolument taillé pour et par Alexandre Astier. J'aime beaucoup le personnage et je suis un adorateur de Bach, mais j'ai trouvé l'ensemble trop long ; la fin, en particulier, traîne vraiment en longueur.
Il faut cependant saluer la performance d'un acteur seul en scène, avec un texte aussi long, pendant une heure et demi. Un acteur qui sait jouer des différentes facettes de son talent.