Le site est en ligne, vous pouvez désormais revenir à vos activités habituelles. On vous remercie pour votre patience et votre soutien !
(Il est encore possible que le site rencontre quelques problèmes de performance)

Queendom
7.3
Queendom

Documentaire de Agniia Galdanova (2023)

Quand l’art devient politique, face à la croisade anti-LGBTQIA+ menée par le Kremlin.


Gennadiy à 21 ans, il est né “garçon” en 1999 à Magadan, à l’extrême Est de la Russie. Mal dans sa peau (rejeté par ses grands-parents, ceux qui l’ont élevé) et préférant s’assumer tel qu’il est plutôt que de refréner ses envies (et ses idées), au point de changer d’identité et devenir “elle”, une artiste queer répondant au nom de Gena Marvin.


Sa silhouette androgyne, crâne et sourcil rasés, lui donne une apparence d’alien, surtout lorsqu’il se transforme et parade dans les rues de Moscou à travers des performances surréalistes. Dans la Russie de Vladimir Poutine, son combat ne passe pas inaperçu pour contrer la croisade anti-LGBTQIA+ menée par le Kremlin (il se fait régulièrement arrêter par la police et finit par se retrouver devant le juge).


Agniia Galdanova met en lumière la difficulté pour Gennadiy de pouvoir se sentir libre dans le pays qui l’a vu naître et de pouvoir ainsi être ce qu’il a toujours voulu être, à savoir Gena Marvin, une artiste queer. Son quotidien sinistre (et de plus en plus répressif) transforme son art et son esthétisme en un acte politique et assume pleinement son activisme identitaire, à ses risques et périls (raison pour laquelle il finira par demander l’asile en France, à la fois pour se protéger, mais aussi pour fuir la guerre puisque la Russie avait au même moment décidé d’envahir l’Ukraine et qu’il était désormais interdit d’afficher son opposition à "l’opération militaire spéciale" au risque de finir en prison).


Queendom (2023) est un magnifique portrait sur cet artiste queer militant, devenu à la fois un symbole de la communauté LGBTQIA+ russe et de la résistance face à la répression et à la censure du Kremlin. Le quotidien des jeunes russes, déjà très bien documenté dans le documentaire How to Save a Dead Friend (2022), vient nous rappeler à quel point la liberté d’expression n’existe pas et qu’il est impossible pour la communauté LGBTQIA+ de pouvoir disposer librement de son corps et de pouvoir mener une vie un tant soit peu normale. D’ailleurs, à la fin du film, on nous rappelle très justement qu’au moment du tournage, le parlement russe venait de voter une loi interdisant "la propagande LGBTQIA+” et les relations homosexuelles.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

RENGER
6
Écrit par

Créée

il y a 22 heures

RENGER

Écrit par

D'autres avis sur Queendom

Queendom
DougLaTornade
9

Critique de Queendom par DougLaTornade

Hormis le contexte sociopolitique qui est hyper intéressant, l'artiste en question est exceptionnelle

le 13 déc. 2024

Queendom
Humamysan
10

Ame sectaire s'abstenir

Un bijoux dérangeant, avec empathie ou sans. À voir pour la beauté des images, pour le sujet qui éclabousse, ou pour s'informer et nourrir une saine curiosité.

le 1 déc. 2024

Queendom
RENGER
6

Quand l’art devient politique, face à la croisade anti-LGBTQIA+ menée par le Kremlin.

Gennadiy à 21 ans, il est né “garçon” en 1999 à Magadan, à l’extrême Est de la Russie. Mal dans sa peau (rejeté par ses grands-parents, ceux qui l’ont élevé) et préférant s’assumer tel qu’il est...

il y a 22 heures

Du même critique

Mad God
RENGER
8

30ans de tournage devant lesquels on hallucine bouche-bée devant le résultat.

Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...

le 22 juin 2022

37 j'aime

Monty Python - Sacré Graal !
RENGER
2

Armez vous de patience, c'est ce que vous avez de mieux à faire.

Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...

le 5 mai 2011

27 j'aime

18

Ready Player One
RENGER
2

Grosse désillusion, de la SF chiante à mourir

Une belle grosse désillusion le dernier Spielberg. Moi qui l'attendais avec une certaine impatience. Son grand retour à la SF, à grands renforts de coups marketings, je suis tombé dans le panneau et...

le 20 mars 2018

21 j'aime

25