Ce sont les aventures romaines d'un jeune homme un peu tendre dans l'Italie pré-fasciste au début des années 20.
René Clément se sert de la confusion politique de cette période pour entrainer son personnage désoeuvré, lequel s'est naïvement enrôlé dans le menaçant parti mussolinien, au coeur de péripéties cocasses faites d'impostures et d'attentats programmés et ratés.
Alain Delon-Ulysse infiltre une famille de doux anarchistes et se fait passer, par amour pour la fille de la maison, pour un grand chef du mouvement libertaire. De légers quiproquos donnent le ton d'une élégante comédie qui tarde cependant à entrer dans le vif du sujet. Delon est parfait en anti-héros romantique, contraint de préparer des attentats sous des regards admiratifs...
puis de les saborder.
Car ce jeune homme sans conviction n'est pas sans scrupule et il reniera, pour finir, son engagement fasciste, comme attendu
Cette insouciante intrigue, fantaisiste et bon enfant, est gentiment satirique dans sa façon de minimiser ou d'ironiser sur le militantisme politique.