Un neurochirurgien, Anthony Perkins, recueille chez lui un homme amnésique, Charles Bronson, et va se servir de lui pour se venger de son épouse adultère.
Quelqu'un derrière la porte est un de ces films curieux que tournait Charles Bronson au début des années 1970 : production française tournée en Angleterre avec des acteur en majorité anglo-saxons, réalisateur suisse.... et au final, ça ne manque pas d'intérêt, car c'est davantage un duel psychologique entre un médecin et son patient que d'utiliser des biceps.
Comme souvent, la propre femme de Bronson, Jill Ireland, est de la partie, et joue cette fois la femme d'Anthony Perkins qui, comme par hasard, s'absente pour aller sur Paris...retrouver son amant, joué par Henri Garcin. Mais l'intérêt est tout autre, et est dans les scènes entre les deux acteurs principaux, par ailleurs très bons, et on est même surpris que Charles Bronson soit autant bavard ; normal pour un amnésique qui se demande qui il est.
Mais le film est plus subtil que cela, et il y a plusieurs indices au cours du récit qui montrent que le personnage d'Anthony Perkins n'est pas aussi blanc qu'il ne le parait. Il est simplement dommage que le décor principal, la maison de ce dernier, ne soit pas plus exploitée en termes de mise en scène, car c'est bien platounet. Je retiens surtout ces premières scènes où Perkins fait son travail de neurochirurgien, qui a l'air de lui prendre beaucoup de temps, et la présence hagarde de Bronson. Mais c'est un film qui aurait sans doute gagné à être resserré. D'ailleurs, il en a été tiré une pièce de théatre quelques années plus tard.