Quelques minutes après minuit nous raconte les rencontres entre un petit garçon et un monstre arbre.
Dès les premières minutes, j'ai eu l'impression d'avoir déjà vu le film et d'en connaitre tous les twists. Les scènes clichées et celles habituelles de vie commune font le taf et la famille apparaît directement comme sympathique et faisant parti de "monsieur tout le monde". Mais c'est également là où je me suis le plus ennuyé parce que la prévisibilité m'empêchait d'entrer dans le récit. Tout était si commun et déjà vu que le temps était long et inintéressant. Heureusement, une autre dimension du thème apparaît et la magie du film commence.
L'équilibre est bien géré entre enfant qui pourrait devenir insupportable et empathie nécessaire. MacDougall réussit cet aspect assez bien, même si il ne m'a pas transporté par son interprétation et qu'il fait juste le taf. Felicity Jones, elle, est épatante dans son rôle et son incarnation de la mère malade, parce qu'elle réussit, pour ma part, mieux ses scènes de maman complice et attentionnée que celle de la malade. Mais dans l'impression de clichés constants, les acteurs donnant leur maximum m'ont laissé une très bonne impression.
Evidemment, cela fait beaucoup de points négatifs sur un aspect basique du film, mais tout ça est balayé par le côté fantastique de l'histoire. Peuplé de dessins nombreux, souvent sans couleurs mais jamais sans une touche de sublime, l'imaginaire de l'enfant apporte l'émotion nécessaire pour faire marcher l'ensemble. Et si les contes sont un peu naifs, ils finissent touchants et beaux. Le temps passe alors plus vite et on aimerait qu'il y en ait plus avant que la fin n'apparaisse immanquablement.
Quelques minutes après minuit est un conte triste, prévisible mais qui reste poétique et touchant avec ses illustrations magnifiques.