Bayona réussi, avec ce film, a faire d'un drame absolu - la perte d'une mère - une quête initiatique d'un jeune adolescent qui pressent la venue de la mort de la seule personne qui le comprend, et doit accepter ce qui est inéluctable, tout comme il doit accepter son ambivalence face à une telle souffrance. Le fantastique qui irrigue le film n'est qu'un mode d'écriture cinématographique - au fond imagination ou pas - cf la scène de fin qui donne la clef - on s'en fiche, ce qui compte c'est le chemin que le fils doit parcourir pour continuer à vivre seul. Dis comme cela, ça peut sembler totalement plombant, alors que c'est bouleversant de justesse. Je peux comprendre que certains se sentent mal à l'aise face à un tel déferlement d'émotions, qui terrifie chacun d'entre nous qui aura - ou as eu - à faire face à la perte d'un proche. Mais tout en frôlant parfois la limite du sentimentalisme - le bizutage est peut-être too much - bayona surprend pas sa capacité à être pudique et simple, laissant le spectateur bouleversé par la sincérité de l'ensemble. Après cela, gros cyniques et ricanants vous diront que le film est fait pour faire pleurer un barreau d'uranium, ce qui n'est pas faux, mais ne rend absolument pas justice à l'oeu
Ici vous pouvez spoiler
vre.