"Qui a peur de Virginia Woolf ?" est un film américain de 1966 réalisé par Mike Nichols et mettant en vedette le couple Liz Taylor et Richard Burton. Adapté de la pièce de théâtre éponyme du dramaturge Edward Albee, ce film poussif s'est avéré être une souffrance pour mes oreilles.
De quoi ça parle ?
George (Richard Burton) et Martha (Liz Taylor) forment un couple assez explosif. Un soir, alors qu'ils rentrent d'une soirée très arrosée, Martha prend l'initiative d'inviter un couple d'amis. Vu l'heure tardive, George se met en colère. Commence alors entre les deux un jeu pervers qui va les conduire, chacun à leur tour, à exprimer ce qu'ils ont l'un contre l'autre.
Mon sentiment :
D'entrée, je tiens à le souligner, je n'ai pas aimé ce film. Mike Nichols prend le parti pris de calquer son film sur la pièce d'Edward Albee. Le résultat est donc théâtral. Trop théâtral. Et même si les décors changent parfois, j'ai vraiment eu l'impression d'avoir à faire à une pièce de théâtre filmée plutôt qu'à un film. Et c'est ce côté extrêmement poussif, notamment dans le jeu des acteurs, qui s'est avéré très rebutant.
Même si tout n'est pas à jeter, notamment l'utilisation du noir et blanc qui contribue à renforcer l'ambiance malsaine de cette histoire (il y avait déjà la couleur à l'époque), le réalisateur rate son coup en n'offrant aucune pause au spectateur. Avec un sujet pareil (problèmes de couple), c'était pourtant nécessaire ... ou alors il aurait fallu apporter un côté décalé au film, c'est pour cela qu'un film comme "La Guerre des Rose" de Danny DeVito fonctionne pour moi bien mieux que ce film de Mike Nichols. Un autre problème du film vient de sa longue durée. En effet, 2h11 à supporter les jérémiades d'un couple torrentueux finit par créer un irrémédiable sentiment d'ennui.
Pour conclure :
Au final, j'ai trouvé le film beaucoup trop long pour ce qu'il avait à raconter ... l'angle d'attaque ne convient pas. C'est dommage car la conclusion du film a une certaine épaisseur. Malheureusement, elle ne fait pas oublier le reste du long-métrage, qui sonne malencontreusement très creux. Ainsi donc, je pense que le réalisateur aurait dû s'éloigner de la pièce d'Edward Albee pour nous offrir sa propre lecture de cette histoire. Pour cela, la conclusion aurait dû arriver plus tôt dans le film et ce dernier aurait pu être élaboré en incluant davantage de changement de décors. Cela aurait permis de casser la monotonie du récit.