Laurent Lucas ne sauve pas le film
D'abord on se dit "chouette un film avec Laurent Lucas". Mais si, cet excellent acteur de premiers films indépendants subversifs. Remember : Calvaire, Tiresia, Dans ma Peau... que des bijoux.
Ensuite on constate que ce Bambi a été nommé aux Césars (meilleure première oeuvre de fiction, meilleur jeune espoir féminin)
Après on regarde, et là c'est le drame.
Deux heures après on se demande pourquoi certains critiques comparent le réalisateur à David Lynch ou à Kubrick. Certes le film est transgressif et un peu frissonnant. Mais alors quoi, on manque tant que ça de bons réalisateurs en France pour offrir des louanges au premier qui fait un film "autrement" ?
A part une ambiance glauque intéressante, Bambi est creux, lent, sans vie mais peut-être était-ce le but : suivre le quotidien d'un hôpital où l'anesthésie est le personnage principal.
Les plans sont moyens, les acteurs passifs, le flm ronronne, on voit pas mal de nudité ça fait toujours plaisir aux spectateurs qui aiment se rincer l'oeil.
Et cet hôpital ne fait même pas peur, pourtant c'était le but ou alors c'est juste la psychologie qui importe mais là aussi c'est raté.
Dans le même genre de film, on préférera de loin la morgue de "J'aimerais Pas Crever Un Dimanche" de Didier Le Pecheur.
Gilles Marchand (scénariste de Harry et de Lemming) a fait ce premier film en 2003, il n'en a réalisé qu'un seul depuis, en 2010. Il paraît qu'il plait aussi aux critiques mondaines.
Laurent Lucas joue son rôle de chirurgien morbide.
Voilà c'est tout.