Sorti sur nos écrans en 2006, Qui de nous deux trouve son origine dans la passion de Salomé Blechmans pour l'écriture. Un script qui trouvera une finalisation par le biais de son cinéaste de père, Charles Belmont, la jeune fille héritant quant à elle du rôle principal.
Ouvertement inspiré du Bridget Jones's Diary de Helen Fielding, Qui de nous deux suit pendant une heure et demie les questionnements d'une adolescente forcément en construction, le film épousant totalement son point de vue et ses pensées. Une jeune fille lambda, pour une fois éloignée de poncifs partagés entre une vision trop positive de l'adolescence et une autre plus trouble, plus tourmentée.
Un minimalisme aussi bien formel que narratif, qui donne au film une certaine justesse, tant dans son ton que dans son interprétation, plutôt naturelle. Mais qui montre également les limites du procédé, l'absence totale de dramaturgie et de véritable "vision" empêchant Qui de nous deux d'être autre chose qu'une chronique inoffensive.
Ni teen-movie à la masse façon LOL et encore moins regard sulfureux et controversé à la Larry Clark, Qui de nous deux est simplement un petit film tout simple, dans lequel les spectateurs pourront reconnaître facilement leurs années bahut, même si le film dévie quelque peu de sa trajectoire dans ses vingt dernières minutes, un brin superficielles.