De vrais mensonges.

S'ouvrant sur un gros plan de postérieur féminin, pour finir sur un couple qui s'embrasse, le film est un véhicule pour le duo Tony Curtis - Janet Leigh. Cette dernière surprend son mari en train d'embrasser une autre, et fonce à l'aéroport pour divorcer. Pris de panique, l'homme va voir son meilleur ami, scénariste de son état, et va lui demander de créer une histoire d'espionnage afin de montrer que ce baiser n'était en fait qu'une couverture pour l'agent du FBI qu'il n'est pas, afin que sa femme ne le quitte pas.

J'avoue que le quiproquo marche vraiment bien, accompagné de la complicité évidente du duo Curtis - Leigh, et du sémillant Dean Martin, qui joue le scénariste en question. D'ailleurs, c'est lui qui chante le thème principal, Who Was that Lady ? (le titre original), de manière un peu gratuite, il est vrai, sans que ça n'ait aucune incidence sur l'histoire.
Nous sommes dans une comédie d'espionnage où le mari (et son pote) va créer des mensonges de plus en gros à sa femme, qui les avale, et qui va vraiment croire qu'il est un super-agent secret, digne d'un James Bond. D'ailleurs, c'est comme ça que leur couple va fonctionner à nouveau, une fois que le véritable F.B.I. va s'en mêler et de vrais bandits...

En voyant ce film, très charmant au demeurant, il est difficile de ne pas penser à True Lies. Certes, on sait que c'est le remake d'un film français, mais le thème du film se base également sur la confiance dans le couple, avec force quiproquos, et on avait Jamie Lee Curtis, la fille de Tony Curtis et Janet Leigh, dans une histoire au fond très similaire.
Mais le film de George Sidney (très bon réalisateur au demeurant) reste vraiment bon en l'état, avec une superbe photo N&B de Harry Stradling (collaborateur de Kazan et Donen) qui donne un peu un cachet film noir alors que ça reste au fond bon enfant.