Après la mort de sa fille à Venise, un père célibataire parcourt la cité des Doges pour trouver l'assassin. "Chi l'ha visto morire" souffre clairement de l'une des grandes tares habituelles du giallo : une intrigue nébuleuse, où l'enquête avance peu, les personnages constituant surtout un réservoir de victimes pour un tueur psychotique.
Car ici le héros tente de vaguement déterrer des crasses sur un groupe de notables... pour que l'on arrive à une conclusion expédiée et vaguement satisfaisante. C'est donc un peu mou, mais il y a des qualités notables.
Le cadre vénitien est bien utilisé. Pas tant l'esthétique de la ville, que l'eau, la brume, et ses couloirs sombres, qui donnent un aspect cauchemardesque à l'ensemble. Une approche qui rappelle un peu celle de "Don't Look Now", qui sortira l'année suivante.
Un joli thème (un peu répétitif par contre) d'Ennio Morricone. Des personnages plein de vices, potentiellement tous coupables. Et quelques têtes connues pour les incarner. Adolfo Celi ou Anita Strindberg, habitués du genre. Plus étonnant : la présence de George Lazenby, dans l'un de ses premiers rôles post-James Bond. Avec ses grosses moustaches et ses cheveux longs, il est à peine reconnaissable, d'autant qu'il a été doublé dans la version anglaise !